Elle consiste en l’ablation d’une partie ou de toute la peau qui recouvre le gland (prépuce).
Un rituel millénaire
C’est une des interventions chirurgicales les plus anciennes et les plus courantes qui soit. Les plus anciennes peintures la mentionnant ont été découvertes dans un temple, sur des peintures murales égyptiennes remontant à environ -2300 ans avant notre ère.
Avec les progrès de la chirurgie et la mobilité croissante, l’intervention a été introduite dans certaines cultures qui ne la pratiquaient pas auparavant.
Selon les estimations actuelles, 30 % de tous les hommes à travers le monde seraient circoncis. 68% sont de confession musulmane, moins de 1% juifs et 13% sont des Américains non musulmans et non juifs.
Elle est essentiellement pratiquée pour des raisons religieuses (chez les juifs et les musulmans) mais pas uniquement. Elle était aussi répandue pour des raisons culturelles ( certaines populations d’Afrique noire ou elle est traditionnellement fréquente , les Chrétiens Coptes , chez les Aborigènes australiens, les Aztèques et Mayas…) et hygiéniques plus récemment (Anglo-saxons notamment en Amérique ou 70-80% des garçons sont circoncis et même jusqu’à peu chez les garçons de la famille Royale Britannique).
La circoncision « religieuse »
Dans la religion juive, les bébés sont traditionnellement circoncis le huitième jour après la naissance à condition qu’il n’y ait aucune contre indications médicale.
La circoncision « hygiénique »
Plus récemment la pratique de la circoncision s’est accrue dans le monde industrialisé, notamment Anglo Saxon parce qu’on a pensé qu’elle apportait une meilleure hygiène et réduisait les risques d’infections, notamment sexuellement transmissibles.
Compte tenu des études récentes qui suggère que les hommes circoncis ont un risque significativement plus faible de contracter une infection a VIH, L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) anticipe une demande accrue dans le monde et a donc développé des programmes de circoncisions masculines sûrs et abordables notamment en Afrique ou l’épidémie fait des ravages.
La circoncision « médicale »
Dans de rares cas, il peut y avoir une indication médicale à la circoncision (appelée posthectomie)
Lorsque le prépuce est très adhérent et que l’enfant n’arrive pas à se décalotter (phimosis), cela peut occasionner des infections locales, et des difficultés à uriner.
Dans ce cas, le médecin prescrit un traitement local à base de crème puis si malgré cela, les symptômes persistent, on recommande une circoncision, ou posthectomie vers 5-6 ans le plus souvent.